Le festival aura lieu les samedi 17 et dimanche 18 janvier 2015.
Quelle résonance peut avoir la projection de films de vie, de combat, de contemplation, dans un monde qui ne tourne plus rond ?
Chaque matin en allumant la radio, on a de quoi être effrayé : les conflits, les guerres, les enlèvements, les actes de barbaries sont énoncés à la chaîne. Et nous on fait quoi ?
De tout temps, la culture a tenu un rôle essentiel de baromètre, qui indique si les sociétés sont aptes à voir leur horizon s’élargir. A notre petite échelle, on peut tenter d’élargir cet horizon, ce qu’a magnifiquement compris la jeune réalisatrice belge Maud Bailly, Don Quichotte des temps modernes partie à la conquête d’autres modes de vie (La revanche d’une cigale).
Voir ailleurs, chercher… C’est aussi ce qui anime les autres réalisateurs présents pour cette 16ème édition du festival Itinérances. Ce matin à la radio, une petite chose était différente – une phrase prononcée par un comédien – « Si les artistes pouvaient changer le monde, on s’amuserait sans doute plus ». A méditer… Bon festival !
Apéro-concert le samedi à partir de 18h30
Apéro-concert avec Sylvain Barou (flûte) et Ronan Pellen (cistre)
Si leurs racines sont ancrées en Bretagne, leurs terres d’inspiration connaissent peu de frontières et leurs jeux peu de limites. De leurs multiples voyages et expériences, ils ont conservé l’essentiel, ces accents authentiques dont la diversité fait la force des musiques traditionnelles. Musiques du monde, de l’Irlande à l’Inde ce duo « Barou-deur » fait la place belle au voyage et à l’énergie, la générosité et la convivialité commune à toutes ces musiques !
Projections samedi 17 janvier à partir de 20h30
Chasseurs du Grand Nord
Réalisé par Jacques Ducoin – 12’
Au-delà du cercle polaire, à plus de 70° nord, sur la côte Est du Groenland, le petit village d’Ittoqqortoormiit se sent bien isolé du monde ! Le plus proche village est à 800 km. Moins de 500 âmes y survivent, ravitaillées deux fois par an par bateau cargo. Une poignée de chasseurs y perpétuent les traditions de la chasse au phoque en évoluant sur la banquise avec des traîneaux à chiens.
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Ali, l’autruche et le hérisson
Réalisé par Olivier Quarante – 25 ‘
Ce film brosse le portrait d’Ali, un Sahraoui qui vit comme plusieurs dizaines de milliers de personnes dans un camp de réfugiés en Algérie.
A travers sa vie, c’est la vie du peuple sarhaoui que l’on découvre : depuis l’émergence dans les années 70 d’un combat pour l’indépendance de ce territoire situé entre la Maroc et la Mauritanie jusqu’à l’annexion de ce dernier par le Maroc, l’exode des Sarhaouis et leur vie dans les camps de réfugiés et dans les territoires occupés.
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La revanche d’une CycloCigale
Réalisé par Maud Bailly – 55’
Périple militant d’une Cigale, de la Terre de pluie à la Terre de feu : Bruxelles-Ushuaïa (extrême sud de la Patagonie argentine), 2 années sur les sentiers du monde, 14 500 km à bicyclette et 3 500 miles marins à la voile… en solo et au féminin !
Bien plus que le récit d’un voyage, c’est une stridulation du cœur qui appelle à poétiser nos vies et à réenchanter le monde. C’est l’histoire d’un rêve un peu fou, l’histoire d’un défi : prendre la juste revanche des cigales dans un monde écrasé par la dictature des fourmis.
Projections dimanche 18 janvier à partir de 14h30
Les Invisibles de Belo Monte
Réalisé par Catherine et Francois-Xavier Pelletier – 59′
6 mois de tournage au cœur de la Volta grande do Xingu en Amazonie brésilienne (Pará) où se construit le barrage hydroélectrique très controversé de Belo Monte. 800 000 hectares de forêt et de rivière seront détruits, par noyade ou assèchement, des espèces animales et végétales endémiques seront exterminées et 40 000 familles seront contraintes d’abandonner leurs terres traditionnelles.
Une approche inédite et humaniste qui donne la parole aux «invisibles» et dénoncent des vérités qui dérangent.
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D’île en île
Réalisé par Maylen Villaverde – 26’
Une aventure vécue par un mytiliculteur, Patrick Saigot : installé depuis dix ans à Groix, il a décidé avec sa femme Faustine et leurs trois enfants de lancer un chantier ostréicole à… Madagascar.
Les huitres Malgaches ! Sacré changement de vie et sacrée histoire !
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Le passager du Nord-ouest
Réalisé par Jacques Ducoin – 33’
Un film sous forme de carnet de voyage entrecoupé d’interviews, qui se déroule sur cette route mythique qu’est le passage du Nord-Ouest, de Thulé au Groenland à Barrow en Alaska, sur le bateau Arktika. Rencontrons son capitaine, accompagné d’une équipe de jeunes marins motivés et de quelques passagers férus de grands espaces sauvages et glacés. Un voyage dans le sillage des grands explorateurs du XIXème siècle tels Amundsen ou Franklin qui ont marqués à jamais l’histoire du Grand Nord.
Expositions et stands
« Enfants à l’est du monde : d’autres façons de vivre » et présentation du livre Carnets d’itinérances d’Yves Le Part
« Grand nord : vision d’un monde fragile » de Jacques Ducoin
Stands de partenaires.
L’exposition d’Yves Le Part sera présente à la médiathèque d’Allaire à la suite du festival.